une introduction bien lente
silhouette tapissée de confusion
quelques questions se font naissantes
la vie naît dès que se pointe une ombre
une fois d’plus près les ténèbres autour de moi s’effeuillent
même craintifs les habitants s’attroupent juste pour me voir et veulent
savoir qui est l’étranger dressé comme une évidence
trainant avec lui le chant des fusillades d’un autre monde
une gueule de salopard un chapeau noir lui camouffle les cils
auréolé des charognards qui veulent leur bouffe bien cuite
scène sidérante diable fourbe le corps creux des nomades
chevauchant calmement quelque chose de plus démoniaque
une monture à plusieurs têtes
à plusieurs culs à plusieurs pattes ses yeux t’capturent avec juste un r’gard
rire en coin car l’image sait s’maquiller d’absurde
un nuage de poussière m’rejoint quand j’débarque de ma créature
l’allure du mort-vivant mixé au chasseur ténébreux
style d’homme qui’a à cœur de louer même au malheur ses services
l’avancée s’poursuit un type se pointe aguerri fortement
accroché à son cou le rôle de celui pour qui sonne le glas
drôle de gars dont le visage déballe des balafres sinueuses
une question vient : est-ce que j’me regarde dans une glace brisée
aie what’s up comment ça va ça l’air qu’tu m’attendais
j’ai cru entendre que ton souhait c’tait d’voir le marchand d’rêves
traversé des tromp’ries jusqu’à notre affront c’était sableux
coups d’traître de celui accroché au plafond l’désert m’a presque eu
pour y’arriver je n’saurais trop dire comment j’ai fait
bien des lunes dormantes malgré moi les dunes m’orientaient haan
amant d’la noirceur le jour n’était qu’la fuite
casi-dément me dénudant sans cesse pour revêtir la nuit
people on the side agissant tel un comité d’adieu
j’vois en toi très facilement comme une idée t’aveugle
«le monde est trop p’tit pour nous deux» tu l’diras pas deux fois
et qu’importe si chacun décide d’s’y faire discret à pas feutré
belle journée pour s’retirer d’ce décor plein d’bizarreries
j’voudrais pas nous presser mais chek l’horloge est presqu’à midi
qu’as-tu à dire qu’as-tu à vendre petite faucheuse vas-tu me prendre
vas-tu m’torturer plus j’avance
c’est drôle même dans l’infinité des soirs je t’aime
toi seule peut m’entrainer dans un territoire peint d’un noir de jais
chek ça tu m’auras jamais vu aussi dark
décrit comme le malin j’ai la main d’enclume des jours ignobles
mais où étais-je quand s’arrimèrent le son des cloches
trainant dans poitrine la bruine tristesse de mon époque
c’est à cause du soleil tout ça
c’est à cause du soleil tout ça
c’est à cause du soleil
c’est à cause du soleil tout ça
ok j’suis prêt le premier tire le deuxième crève right
continuer à vivre tel un soupir j’refuse j’aime cette fin
visuel d’la scène image en fond quelqu’un est d’jà tombé
aucune marche arrière quand la tension vaine est à son plein
fuck j’crois qu’va falloir qu’on r’mette ça
au milieu d’nulle-part c’matin j’me suis pas préparé complétement
j’ai comme qui dirait oublié quelque chose de nécessaire
le gun est dans son étui pis l’étui j’l’ai laissé dans l’désert
sorry