des questions sur la tête forment un début d’colline
et l’impression qu’tu t’affaisses sans y avoir répondu
un matin nous aurons bien assez de beaux discours
dans les yeux pour ne plus s’écouter soi-même (ne plus s’écouter soi-même)
donc ignores ton égo réponds à ma patience
pour toi j’ai prouvé mille fois qu’j’suis capable d’attendre
en dehors j’m’étais pitché j’espérais rester là
juste après j’revenais te rechercher pis j’tais presque mort
tout ça parce qu’au fond la nuit s’porte bien sur les épaules
l’orchestre dormait lorsqu’en musique fallait délivrer l’jour
faute de givres on s’remplit les poches de solitudes
maquillé d’irréel donnant le ton tandis qu’les folies brûlent
et j’ignore si du courage tu pensais en avoir
ravaler la rage v’là des déserts cachés dans la voix
n’faisons pas de notre bulle qu’un leurre insensé
pour qu’une fois en dehors de toutes choses tu veuilles bien danser

ref :
on r’gardera faiblir les néons adoucis derrière l’écran
pellicule d’heures mauves et les monstres s’gavant d’eux-mêmes s’éloigneront
à l’abreuvoir nous festoierons d’être loin des défauts de ce monde
la joie d’ce retrouver ensemble pendant que les autres ne sont pas là

caqueter la bouche pleine jacter pour’a’rien d’vrai
cocketail d’amour ouin frelaté comme tout l’reste
panne de rires j’avoue qu’à s’flageller farouch’ment
traces de gelée sur nos lèvres n’apparaîssent pas toutes seules
voilà c’qui’arrive quand on persiste à faire comme si
tout n’avait pas l’air d’un pan d’mur peint par plein d’zombies
yeah t’as beaucoup couru mais t’allais voir sur l'tard
qu’t’as viraillé car c’est les ch’mins qui’ont juste pas voulu d’sens
peut-être t’es-tu reconnue dans ces maux trop clairs
car trop belle était la frime pourvue d’une drôle d’odeur
et j’ignore si la rage tu pensais t’en défaire
as-tu l’courage d’avaler l’sable alors qu’tu l’sens très bien
n’faisons pas de notre bulle /qu’un piège d’inertie
pour qu’une fois en dehors tu veuilles bien y rester
donc danse avec moi (danse avec moi) ...