retours obligés sur mes plages de bordées
velours des journées où j’voulais crash le bolide
pour nommer tous mes râles j’vais m’arracher l’gosier
moé j’pense qu'c’est mal créer quand j’m’épargne le premier
spasme de soirs que j’ai garées quelque part
peu croyable que ces fantômes puissent être de moi
une table de peintures qu’est en fait l’horizon
revenir pour la justesse de ce qu’on raconte
ok ouais on est là maintenant viennent les conséquences
en plongeant au sein de songes bien sombres épars
pas l’choix de t’user même si t’essaie de contrer ça
c’est figé sur les masques des dessins qu’on dépasse
me regarder au complet un jour j’serai presqu’capable
yes madame le piège leste se laisse d’la place
d’autres collines s’élèvent sur des fresques malades
héro fort pogné sauf câline que j’aime ma cage
farfouillage des registres où les grains s’étirent
me rendre compte qui’a que dans ma tête que j’pouvais peindre l’été
dehors y fait rien qu’neiger regarde à tes risques
l’souvenir ou dans ma main j’avais des matins libres
si j’pouvais j’resterais habiter le phare étale
à juste me revoir chavirer par m’égarde
j’reste épris de précipices - la pitié d’aller là
où le réel parle de sentiments ficelés à des mots

azurer les images pour qu’elles soient plus grandes
capturer l’insaisissable sur les toits du fond
j’prends l’risque chaque fois de me souvenir un peu
de l’éclat d'la noirceur bref soutenir l’heure creuse
des bords d’eau floue devant ça joue sur le crâne
y reste du scotch tape partout sur le vase
passent une mariée masqué qui s’égare d’la noce
une flotte de cravatés avec des bandanas
les habits défripés de la ballerine en sanglot
des ratures épris d’ailes avec un penchant mauve
décès d’êtres fluos matière d’un semblant d’vie
et toutes ces fins du monde qu’on regarde sans trembler
s’t’une île sauvage remplie de songes qui mordent
traversée de la tristesse des choses qu’on dit pas
une corvée nécessaire qui est de rapiécée ce théâtre
pour retrouver le sable qui avaient des traces de présences
alors assis je profite des vents immobiles
investi à déchiffrer des pans de hiéroglyphes
c’est décidé j’vais trépider le rêveur léthargique
assumer le désordre en-plus des pleurs que j’ai caché
même si le monde m’ont menti quand j’ai demandé
comment faire pour crier avec une bombe dans gueule
longeant l’houleuse mer imprégnée d’feu
une ballade longue en douleur tel un baiser bleu